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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 19:59

Mes livres de la rentrée de septembre octobre

Moi, Jean gabin - Sapienza ( Attila)

Tous les diamants du ciel - Claro (Actes Sud)

Acharnement - Larnaudie (Actes Sud)

Rue des voleurs - Enard (Actes Sud)

Autour de moi - Candré(Losfeld)

Soap Apocalypse - Pacôme Thiellement (Inculteà

Le cycliste - Barberian (une traduction de Claro)

La blonde et le bunker -

Voyage en Inde - Tavares

 

Indociles-de-Laure-Limongi-Leo-Scheer_reference.jpgPour ce retour, je tenais à aborder un livre !

Indociles

Laure Limongi -

Leo Scheer 2012

 

Un essai intelligent ( et -gible), sensible, bien écrit et parfois sensuel ou malicieux sur quatre exceptionnelles écritures (dont 3 regrettées) : Kathy Acker (éditée avec talent vaillance par Laurence Viallet), Hélène Bessette (portée avec connaissance et pertinence par Julien Dossineault et éditée dans l'excellente collection "LaureLi" anciennement Léo Scheer et prochainement, pour notre bonheur, Inculte, j'avais maladroitement évoqué Hélène Bessette ), B.S. Johnson (édité avec ingéniosité par l'un de ses éditeurs indépendants qui vous donne envie d'aimer, d'acheter, de collectionner des livres papiers beaux : QUIDAM !) et Denis Roche (que je connais moins mais me promets de découvrir et dévorer).

 

Impossible de résister à totu ce que ce livre draine : l'envie de découvrir de lire de creuser, la volonté d'aimer le livre et la littérature, la sensation d'être vivant et d'avoir encore tellement à vivre et lire.

Cet enthousiasme ! Cette gniaque ! Cette claque ! N'ayez pas peur prenez-la !

assise-laure-limongi-pm8.jpg

A chaque parties qui s'ouvre (les 4 donc) on attend avec délice et impatience de découvrir le temps le moment, la circonstance de la rencontre avec l'auteur, son écriture. Et très vite après ce petit délice

souvent très proche de la séduction vient le tourbillon, celui de la passion celui

des références. Chaque rencontre est une tempête d'autres possibles.

A lire d'urgence aussi sur ce livre cette entrée du Clavier Cannibale.

Laure Limongi, mesdames messieurs !

 

 

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 19:07

  CORTAZAR,

 Cronopes et Fameux

Le livre

      Vous m'excuserez d'avoir négligé de reproduire la couverture parce la seule disponible en ce moment est celle du poche qui ne me plait guère quand moi je lis la version de Gallimard collection "du monde entier" plus neutre et favorisant donc le choc pataphysique que provoque la lecture.  


L auteur

       Le présente-t-on encore ?! Julio Corázar est né à Bruxelles en 1914. Il a été instituteur et professeur en Argentine. S’opposant au régime de Perón, il refuse une chaire universitaire. Il termine en temps record ses études de traducteur et s’installe à Paris en 1952. Il a écrit le présent recueil entre Rome et Paris jusqu’en 1959.

 

 

Mes modestes remarques

      Texte tout à fait bizarre et souriant.  Déconcertant et drôle. Des petits texts courts maliceux et exquis !

 

La première partie de ce recueil s’intitule "Manuel d’instructions" où m'on  apprend dans des textes très courts à pleurer, à chanter, à se détacher de sa montre, marque du temps qui file, à tuer des fourmis à Rome et surtout à prendre conscience de la brique de verre qui nous enferme.


La deuxième parties porte le titre d'  "Occupations bizarres"et narre, comme son titre l'indique bien, des occupations bizarres, qui le sont vraiment comme démonter toute les tuyauteries dans l'immeuble pour y retrouver un cheveu qu'on y a volontairement jeté !!! on ne peut pas ne pas penser à l'absurdité de certaines choses qu'on se retrouve à faire avec tenacité mais qui peuvent être qualifiées d'absurdes !


La troisième a pour titre "Matière plastique",


la quatrième et dernière partie se divise en deux avec la première et encore incertaine apparition des Cronopes, des Fameux et des Espérances.

 

"On peut lire ce recueil comme une initiation nous apprenant à regarder différemment le monde  qui nous entoure." dit ce blog
Et je suis d'accord

 

  Les extraits

 
 "Pensez-y bien : lorsqu'on t'offre une montre, on t'offre un petit enfer, un chaîne de roses, une geôle d'air. On ne t'offre pas seulement la montre, joyeux anniversaire, nous espérons qu'elle te fera de l'usage, c'est une bonne marque, suis à ancre à rubis, on ne t'offre pas seulement ce minuscule picvert que tu attacheras à ton poignet et promèneras avec toi. On t'offre - on l'ignore, le plus terrible c'est qu'on l'ignore -, on t'offre un nouveau morceau fragile et précaire de toi-même, une chose qui est toi mais qui n'est pas ton corps, qu'il te faut attacher à ton corps par son bracelet comme un petit bras desespéré agrippé à ton poignet. On t'offre la nécessité de la remonter tous les jours, l'obligation de la remonter pour qu'elle continue à être une montre ; on t'offre l'obsession de vérifier l'heure aux vitrines des bijoutiers, aux annonces de la radio, à l'horloge parlante. On t'offre la peur de la perdre, de te le faire voler, de la laisser tomber et de la casser. On t'offre sa marque, et l'assurance que c'est uen marque meilleure que les autres, on t'offre la tentation de comparer ta montre, c'est toi le cadeau, c'est toi qu'on offre pour l'anniversaire de la montre."

 

"Comme le nombre des scribes ira augmentant, les quelques lecteurs qui restent de par le monde changeront de métier et deviendront scribes eux aussi. De plus en plus, les pays appartiendront aux scribes et aux fabriques d'encre et de papier, les scribes le jour et les machines la nuit pour imprimer le travail des scribes. Pour commencer, les bibliothèques déborderont des maisons, les municipalités décident (et c'est là que les choses commencent à se gâter) de sacrifier les terrains de jeu pour agrandir les bibliothèques. Ensuite, elles cèdent les théâtres, les maternités, les abattoirs, les cantines, les hôpitaux. Les pauvres emploient des livres en guise de briques, les assemblent avec du ciment, construisent des murs de livres et vivent dans des cabanes de livres."

 

lus :

Chevillard L'autofictif prend un coach (Arbre vengeur)

David B. Meilleurs ennemis (Futuropolis) 

 

En lecture 

Tunisie : le pays sans bruit - de l'historienne Jocelyne Dakhlia

 

En préparation

Vingtième théâtre

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 12:10

9782070767779.jpgSOLDATI, Mario

La vérité sur l'affaire Motta

Le Promeneur 

Le livre

      Vous m'excuserez d'avoir tronqué la couverture du Promeneur, ci- joint, mais je fus moi déçue qu'elle en dise tant. Pour le moins lorsqu'on prend un roman dont le titre vous crie si fort qu'il y a mystère là-dessus, il faut que c'en soit un.  


L auteur

       Soldati 1906-1999 - est un auteur italien assez connu. Il fut journaliste et cinéaste, il travailla avec Pasolini ! On connait aussi Lettre de Capri, Amérique, premier amour

 

Maître Gino Motta a disparu. Jeune avocat sympathique et apprécié, fils dévoué etc... disparaît mystérieusement lors d'un séjour balnéaire. Comment en dire plus sur l'histoire de Gino sans tout dévoiler ?

 

Mes modestes remarques

      Texte tout à fait bizarre et souriant. A la fin d'un premier chapitre "d'exposition", le mode de narration bascule ; on nous apprend que nous allons lire ci-après l'édition d'un manuscrit écrit par un Professeur qui prétend connaître la vérité sur la disparition de Mr. Motta. On nous signale même que la présente éditeur est le résultat d'une ré écriture et augmentation du manuscrit originel pour un journaliste... Mario Soldati ! Ah !  L'auteur me parle ? 

 

     Comme vous pouvez vous en douter un peu le texte bascule de la narration d'un mystère qui s'annonce policier (avec des interrogatoires, des indices, des suspects...) vers quelque chose de plus étrange, voire fantastique.


 

  Les extraits

"Un journaliste respire l'eau. Tout le monde le croirait. Dommage qu'il manque de courage."

 

En écoute avec ce livre

Arvo Pärt - De Profundis - 01 - Arvo Part - De Profundis - 01 - De Profundis (Psalm 12)

Lus

Microfilms  Julien d'Abrigeon

 

En lecture  

Natalia Ginzburg Les mots de la tribu

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 18:22

arlt-jouet-enrage-copie-1.jpg

ARLT, Roberto

Le jouet enragé 

  Editions Cent pages 2011  

 

Le livre

      ntLes livres des Editions Cent pages se reconnaissent ! C'est la réussite ultime pour un éditeur, je trouve. On le voit, on sait. Comme les Zulma et leur triangle blanc inversé pour le titre/auteur, ou comme l'arbre de l'Olivier, ou Verdier et ses couverture jaunes. Même si l'inconvénient possible est d'exclure les lecteurs qui ont des préjugés sur la maison et ses textes, comme pour Minuit, ou plus évidemment les collections SF et polars.


 

L auteur

       1900 - 1942 - Originaire de Buenos Aires. Barge et génial. Amoureux très sûrement des livres et des formes.


Mes modestes remarques

      Texte improbable de 1926. La préface est signée Onetti, que je trouve aussi passionnant que Cortazàr. 

Ce texte est étrange.

Il va jusquà l'affirmer en épilogue, sa volonté d'altérité, de préciosité (le mot ne correspond que si vous le lisez comme positivé)

On y trouve une ponctuation avec des petits signes, des ponctuations globalement bizarres bien que justifiées.

Croiser ce genre de texte donne la chair de poule ! Ca existe ! 


 

  Les extraits


page de fin de volume                                                                                            page garde (du début)

arlt-2---superh-2.jpg

 arlt-2---superh.jpg

                                                        

 

 

LECTURE-3-20111026_203834.jpg4e de couverture

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 23:54

mardi-25-octobre-2011.JPG

Et bim ! encore une exception. Les règles sont faites pour être outrepassées !

3 pour le prix d'1 - faut dire qu'il y a des problèmes tous les matins depuis début janvier, alors les passagers commencent à avoir compris qu'il leur faut avoir de quoi s'occuper.


Aujourd'hui donc un voisin avec un livre plutôt épais. Un poche à la faveur d'un changement de page je constate que c'est un Connely ; on ne peut pas faire des belles rencontres tous les jours !

Il y a un marque page avec un tampon qui indique 16 octobre 2011. Il va bientôt être en retard pour rendre les livres à la bibliothèque !

Le temps que je fasse de multiples tentatives pour avoir un cliché net, deux nouveaux livres ont embarqués.

 

      Le premier est l'un des deux Haruki Murakami parus à la rentrée. Le second est un petit petit livre, genre format de forme d'à peine version "cloche". Les plats de couvertures sont recouverts de papier coloré vert. Je suis très étonnée du nombre de gens qui mettent ce genre de dispositif sur les plats. Ce qui semble dire plus nettement que ceux qui les tiennent rigoureusement à plat sur leurs genoux ou sacs, "n'entrez pas". 


 

 

à lire

chroniques-loiseau-ressort-haruki-murakami-L-1.jpeg

 

 

 

des nouvelles étonnantes, bien plus que le "1Q84"

 

 

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 00:48

claro-mains.jpg[Christophe] CLARO

Plonger les mains dans l'acide

  Inculte 2011

  

  L extrait

"Ce qui n'est pas possible, tu le fais.

Ce qui est impensable, tu y réfléchis très très sérieusement.

Ce qui est douteux, tu te permets de l'envisager.

Ce qui est dangereux, tu n'hésites pas à le risuqer.

Puis tu te reposes, parce que le repos fait partie de ses très nombreux talents. Un jour passe. Suivi d'un autre jour, légèrement différent, mais tout est relatif. Un défi se présente, tu le relèves. Tu vas de l'avant, et l'avenir semble aller moins vite que toi, c'est comme s'il reculait, ce qui t'arrange au final. Tu offres ton sourire aux possibles, à presque tous les possibles. Parfois ils te le rendent, parfois ils ne comprennent pas et esquissent une grimace que tu effaces avec une éponge ou un rasoir, c'est selon.

Quand le froid se fait sentir, tu sollicites la ferveur des volcans, et les volcans te refusent leur ferveur, tu te débrouilles, tu taxes la poésie, les amis, tu armes ton chien et le noies dans  sa rage.

Quand le gel s'abat sur toutes choses, tu sors ton transat à rayures noir et rouge et tu lis des récits d'exploration à forte teneur érotique.

Un jour tu tombes sur un os - tout de suite, tu penses moelle, gros sel, tartine. Tu manges l'os, ou l'os te mange, ce n'est pas très clair, mais peu importe, c'est un festin comme un autre. un os comme un autre

Un autre jour, on t'accuse de vouloir renverser le gouvernement de soi par des moyens que même les plus ineptes révolutionnaires n'oseraient cautionner. Tu t'engages comme avocat et après une plaidoirie très rock and roll tu réussis à faire coffrer tout le tribunal."


 

Le livre

   Un narrateur qui dit "tu lis Jacques Abeille" franchement ça ne se rate pas !

      Il s'agit d'un recueil de textes courts que l'on ne peut cependant pas tous quailifier de nouvelles : certains ressemblent à des chroniques, d'autres à des nouvelles. Ce recueil est un prétexte, je dois en convenir par correction, mais l'auteur en convient aussi. Prétexte aussi pour moi pour vous parler d'un auteur, traducteur, éditeur, préfacier, lecteur, directeur de collection, chroniqueur des plus incontournables.

          

L auteur

       Quitte à faire un topo un peu mièvre en regard du sujet... je me lance dans ma maladroite déclaration... Nous parlons là de l'un des plus grands talents du moment ; auteur (si vous n'avez pas lu, précipitez-vous sur Ezzelina -ne lui en déplaise ; sans ces lignes je n'aurais jamais connu-, Eloge de la vache folle, Bunker anatomie, Chair éléctrique, CosmoZ... et j'en passe), traducteur intuitif et génial (des très piquants polars lesbiens de Scoppetone ou Kilomètre zéro de Sanchez jusqu'aux plus remarquables olnis anglosaxons comme Danielewski ou Gass, en passant par des monstres tels que Pynchon - à l'instar de Hoepffner -, Vollmann - notamment les treize récits ouhouh ! -, etc... et je ne parle pas d'un Hubert Selby Jr., ou d'un Rushdie), directeur de la collection Lot 49 (Pynchon ayant écrit un Vente à la criée du lot 49) au Cherche-Midi, chroniqueur chronique et auteur chez Inculte ou contributeur à la revue Edwarda, préfacier chez Attila, rédacteur de l'un des plus intéressants blogs sur la galaxie Gutenberg Le Clavier cannibale, lecteur à haute voix de talent, ami des libraires et idéal des traducteurs, cet infatiguable lecteur représente pour moi l'incontournable aujourd'hui... et pourtant je ne sais évidemment pas tout... même si connaît ses journées.


Lisez-le ! achetez-le ! offrez-le !  ne le laissez pas vous échapper, traquez-le, Wanted ! : CLARO

    

Mes modestes remarques

             

             A lire aussi dans ce recueil que je cite... hum... tout ! Mentions spéciales pour "Underwood requiem", " L'encre du poulpe et ses dérivés", "Ce qu'on met dans sa valise avant de partir en Utopie" (parce que c'est paru dans R de réel au moment où j'y mettais les pieds) et les trois derniers essais sur Flaubert, Beckett et Artaud (" Imaginons. Imaginons que nous soyons dans un asile de fous")


          Certains thèmes sont récurrents comme - entre autres - Houdini qui est au centre de Chair électrique ! ou  Madame Bovary qui est le thème de son très passionnant Madman Bovary - "Madame Bovary c'est moi!"


         Pour moi, Claro c'est le talent, le génie promis à la postérité... allez je parie ma chemise ! C'est surtout un maniement de la langue, de la formule, une sensibilité à fleur de peau (il signe un joli texte intitulé "La peau n'en parlons pas"), un lectueur ultime, un découvreur. Y a à redire ?!  rien à faire !... non... en fait tant mieux !

           Claro est un créateur d'univers, je suis d'accord avec Marc Villemain sur le foisonnant et obsessionnel site qu'il tient avec l'ex-  Bartleby les yeux ouverts, sir Bonnargent. Mais, en revanche, pas d'accord sur l'excès formel ! Pas du tout ! J'ai parfois entendu cette réserve qui jamais n'a sonné comme rédhibitoire. On dirait plutôt qu'elle tourne comme un long pétard entre potes. J'ai parfois senti des intentions, trop fort... peut-être... mais jamais je ne me suis dit "quelle arnaque!". Toujours j'y ai vu l'amour des choses plus exigentes que le tout venant qu'on publie un peu trop. 

                 J'ai pensé, un temps, dire que c'était un Henri Calet punk, un disciple de ... Bataille, un peu comme Martinet, ou de Cioran mais plus sexué. Puis votre serviteur s'est toujours un peu dégonflé au moment de le classer dans les cyniques.  Et puis aussi, votre serviteur s'est avisé qu'il n'avait pas les armes pour en juger. Donc le seul commentaire pertinent serait LISEZ-LE, NOM DE NOM !!!

 

                  En toute modestie et sincérité, comme une gentille catholique des temps antiques je descends à chaque fois dans l'arène de la lecture et perd régulièrement contre ses textes-gladiateurs. Alors croyez-moi, suivez-moi, j'ai rarement fait d'aussi édifiants voyages.

 

              Lire aussi ce qui suit en images - même si il semble que certains textes ne sont plus les préférés de leur auteur (je fais une référence maladroite à Ezzelina mais peut-être y en a-t-il d'aures que j'aime sans l'approbation de l'auteur)

 

 

 

à lire aussi

claro-ezzelina_65391_250_400.jpg

claro eloge vacheclaro-chair.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

claro-Madman-bovary.jpg

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Mes traductions préférées - parmi mes lectures

claro-scoppetone.gifclaro-kilometre-zero.gifclaro-Treize-recits-et-treize-epitaphes.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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claro-pynchon.gif

claro-tunnel.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le site

claro-Le-clavier-cannibale.gifPublication aux irrévérencieuses éditions Inculte de textes du clavier cannibale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les contributions

cla-ro-empire_sender.jpg

inculte-revue.jpg

claro-EDW_1_COUVERTURE.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 23:50

brebis-galeuse_m.jpg

Ascanio CELESTINI

La brebis galeuse

Editions du Sonneur 2011

     

Le livre

      Les livres des édtions du Sonneur, en grand format, ont des couleurs uniformes et des caractères blancs pour le titre et les éléments de couverture - résumé et présentation de l'auteur, éléments qui sont toujours en hauteur parallèle au dos du livre, comme ici. 


Le pitch          

       Il s'agit en fait de deux voix et trois actes - avec entracte. Deux voix ancrées dans les années 60, même si dans le dernier acte on est plutôt en 2000.

      

L auteur

       Ascanio Celestini est présenté par les éditeurs Jean-Luc Remaud et Vlalérie Millet, comme un homme de théâtre italien et le place justement dans la lignée de Dario Fo.

 

Mes modestes remarques

De fait l'ouvrage est structuré comme une pièce. Le Monde disait en parlant de lui "théâtre-récit".

Cynique, amère, évoquant souvent une litanie, mais drôle !


  Les extraitseditions-du-sonneur.jpg

au début 

"Je suis mort cette année.

tout le monde voulait mourir cette année.

 

Quand on a vécu jusqu'à aujourd'hui, on a vu tout ce qu'on pouvait voir.

On a vu des chiens dans l'espace, les hommes dans la Luneet un robot à roulettes sur Mars. On a vu exploser New York, Londres et Madrid et pas seulement Kaboul et Bagdad. On a vu l'oeuf Kinder transformer chaque jour de l'année en Pâques infinies. On a vu le lait en poudre, le vin en tetrapak mes fraises au vinaigre."

 

"Tout le monde voulait naître dans les années soixante, malheureusement il y en a qui sont nés avant. (...)

Tout le monde voulait naître dans les années soixante mais il y en a qui ne sont pas arrivés à temp, ils sont nés après et ils se mordent encore les doigts d'être arrivés en retard.(...)

Tout le monde voulait naître sans les années soixante mais dans la vie on peut tout changer , sauf sa date de naissance.

Dans les années cinquante, les gens ne faisaient rein d'intéressant.

La seule bonne chose des années cinquante, c'était la certitude que les années soixante allaient bientôt commencer."

 

L'entracte se termine par

" c'est l'histoire d'un fou, ce n'est pas la peine de croire tout ce qu'il dit"

 

"En plus la soeur elle pète.

Elle marche dans l'allée et pète.

Parce que la soeur est sourde. Ses pets elle ne les entend pas et elle pense que les autres ne les entendent pas non plus. Et en fait tout le monde les entend parce que nous ne sommes pas tous sourds comme la soeur. (...)

Il n'y a que Nicola pour s'y intéresser.

Nicola les compte.

 

La soeur pète et Nicola fait "un". La soeur marche, elle pète et Nicola fait "deux". La soeur s'assoit elle pète. Nicola fait "trois" Pour certains nombres il se met à crier fort, il dit "onze!" et la soeur l'entend. elle lui dit "qu'est-ce que c'est que ces nombres Nicola ?" et elle pète aussitôt. Et nicola "douze". La soeur dit "eh bien, tu as peut-être perdu la boussole mais au moins tu sais compter", et elle pète. Et nicola "treize" Elle traverse l'allée comme un train à vapeur. "Quatorze, quinze, seize..."

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 22:36

 

stein-monde_rond_cover.jpg

Le livre

      Blanc des caractères bleu foncé et un rond sur chaque plat de couverture, donnant sur des pages de gardes roses. Le livre est bilingue recto/verso, tête bêche. 

      

L auteur

          Gertrude Stein est une femme de lettres, américaine yant vécu en France, une féministe et une collectionneuse d'art notamment de cubisme. 

           Née en 1874, elle arrive à Paris en 1904 et meurt en 1946. Elle vécut avec Alice Toklas. Les deux livres  qui l'ont fait connaître sont Autobiographie de Alice Toklas et Autobiographie de tout le monde.

    

 Mes modestes remarques

        Rose est un personnagegertrude-stein---world-round.png, l'un des personnages de ce texte aux accents de comptine, ce qui rend le choix de maquette très astucieux.   

           A la fin de l'ouvrage l'éditeur nous apprend que ce texte fut imprimer en 1939 avec des dessins d'un certain Clément Hurd en bleu sur papier rose!

     Le style de Gertrude Stein est un peu étonnant entre prose et poésie. Comme un rythme rythmé et lascinant. Des répétitions de mots et de sonorités. Les rares archives sonores qu'on peut trouver confirme ce côté litanie.

 

 

 

 

Les extraits

 

   "Le lion avait un nom, sa couleur n'était pas bleue mais il avait aussi un nom exactement comme chacun a un nom et son nom était Billie. Willie était un garçon et !billie était un lion"

gertrude-stein---the-trip.jpg

gertrudestein_theworldisround6.jpg

gertrude-stein-willie-is-willie.jpg


 

 

 

Petite comparaison

gertrude-stein-page-de-garde.jpg

  gertrude-stein-photo-page-de-garde.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

édition 1939 -                                                             édition 2011

gertrude-stein-couv.JPG

A  lire aussi

horzon-livre-blanc.jpg

bessette ida

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je le choisis aussi bien pour                                                    Ida - parce que c'est un titre commun

la maquette de couverture blanche                                     à ces deux femmes

et originale en transparence rappelant                               féministes

cette première édition,                                                              et qu'étrangement l'éditrice lui a  

que pour l'ambiance un peu people                                      choisi des teintes de couverture

dans une capitale européenne                                                  qui entrent en résonnance

avec une point d'ironie plus ou moins assumée

qu'on trouve dans   

Autobiographie de tout le monde.

 

à voir aussi

L'exposition " Matisse, Cézanne, Picasso... L'aventure des Stein" au Grand Palais jusqu'au 6 janvier 2012.

 


je pense un peu à des oeuvres graphiques

colratnoussommesici01

utopistes-ma-ville-est-un-monde.gif

gertrude-stein-utopiste-ne-pas-plier.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le collectif / Ne pas plier

 

 

Pascal Colrat

En lecture

Margaret Atwood La servante écarlate

Droode

Charles Wilson

des textes aimés à lire peut-être sur scène : les nouvelles Bakakaï de Gombrowicz,

Boris vian Le ratichon baigneur

Henri Calet La belle lurette

 

en visionnage

The Playboy club - saison 1 - vie quotidienne d'un club avec des "bunny" girls

Shameless - saison 1 - série sur la vie d'un famille nombreuse dont la mère est décédée et le père acoolique absent

Homeland - série "militaire" et d'espionnage - sur fond d'investissement américain à Bagdad.

The killing -

Mr. Sunshine - série autour d'un régisseur de stade dont le créateur et l'acteur principal est Matthew Perry le Chandler de Friends l'un des deux lascars de "Studio 60 on th sunset strip" - à ses côtés Janney la grande actrice qui incarnait JC Cregg dans West Wing

 

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 10:03

gunkanjima.jpg

SAIGA Yuji

Gunkanjima : Awakening of a Dead Island

Tankosha Publishing

 

Le livre

          Le livre est magnifique !

        Une maquette soft, classieuse. Sur la jaquette une photo noir et blanc (enfin niveaux de gris) et en dessous un court aplat blanc, une couverte inversée  blanc avec un court aplat noir. Le titre très softement en noir.

  Photos-2-20110924_132948.jpg

Le pitch          

          Il s’agit donc de photos noir et blanc prises sur l’île abandonnée de Hashima autrement appelée Gunkanjima.

           Les photos sont très simplement au milieu de page sur fond blanc sans commentaires ni même titre ? Les seuls commentaires sont à la fin (avec quelques phoots en vignettes. Le tout en japonais, si bien que je ne peux guère vous dire ce qui s’y raconte. J’ai bien tenté un google trad avec ma tablette dont le clavier swype comprend une version japonaise mais c’est un peu fastidieux.

 

L auteur

       Saiga Yuji photographe japonais exposé. Une galerie de quelques clichés visible  

 

  Mes modestes remarques

              Belles photos

        L’île japonaise recelant un gisement de houille et fortement peuplé (5 300 habitants pour 6,3 hectares soit une densité comme rarement atteinte). A épuisement du gisement, les habitants ont massivement quitté l’île laissant les infrastructures diverses tel que.

 

           L’île est célèbre vous pouvez voir des photos de cette île mais rarement aussi belles et saisissantes sur les matières… Vous pouvez aussi en voir sur ce site de Sébastien Tixier 

   Je vous recommande également ce film tourné sur l'île avec un enfant né là et revenant sur les lieux. 

Wikipedia mentionne un clip tourné par un groupe japonais nommé B’z

 

         Il est fascinant de regarder le processus : l’outrancière urbanisation d’un territoire pour exploitation puis épuisement d’une ressource puis la subite désindustrialisation et fuite. Juste exploitation épuisement abandon. 


       Au rayon des villes industrielles abandonnées Detroit, « Motor city ». Un beau livre de chez Steidl avec des photos de Yves Marchand et Romain Meffre .

Voir aussi ce blog 

 

  Les extraits

gunkanjima-cinema.gif

 gunkanjima-5.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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    A   voir aussi

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 22:40

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Consignes pour un communisme du XXIe siècle : manuel rotatif

Isabelle Garo ; Elena Vieillard

Editions la Ville brûle, 2011

 

Le livre

    C'est un très bel objet. Carré. Un étui cartonné avec cette image de couverture que vous voyez là d'où il faut glisser le "livre".

Il se tourne à gauche puis vers haut ou le bas, il est rotatif, comme le sous titre l'indique !

Tel le livre de Katsumi Komagata paru en 1995 Quand le ciel est bleu, la mer est bleue aussi. Sauf que dans ce dernier cas c'est une seule et même feuillereconstituée quand tout le livre est déplié. Dans le cas de ce manuel rotatif, une fois déplié on dirait un escalier


 

Le pitch          

          Le livre fonctionne en dyptiques, une illustration à gauche un texte à droite, formulé comme des consignes de manuel d'utlisation maladroites.

      

L auteur 

Il y en a deux 

 Isabelle Garo, philosophe, enseigne la philosophie au Lycée Chaptal (Paris).
Elena Vieillard, membre du collectif de graphistes Le Grand Atelier, est graphiste et illustratrice.

 

Mes modestes remarques

       La forme est originale et j'aime ça. L'idée de parodier le style des manuel d'utilisation et autres modes d'emploi pour faire des faux aphorismes à accents politiques - surtout communiste - est bonne me semble-t-il. Le mode d'emploi - typique d'une société de consommation..

 

Les extraits

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"Broyer les superstructures. Dissoudre la poudre dans un demi-verre d'eau froide, remuer et laisser reposer dix minutes.

Après durcissement, diviser la pâte obtenue en quatre portions identiques et les façonner en galettes plates.

Une fois sèches, placer ces galettes dans les quatre sachets plastiques fournis, fermés par des élastiques. Briser les galettes sans les sortir de leur sachet grâce au petit marteu.

Dissoudre dans un demi-verre d'eau froide la poudre contenue dans chaque sachet.

Recommencer l'opération.

L'histoire passe alors très vite."

 


 

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