La phalanstère
Delcourt – encrages – collection de bandes dessinées en format intermédiaire
Corbeyran, pour moi, c’était un auteur astucieux. J’avais lu d’abord une série que j’avais fort apprécié Réseau Bombyce. Une série steampunk s’il en est très belle et bien menée…Mais tel le Bombyx, le Bombyce n’eut pas les vie longue.
Puis, j’ai compris que Corbeyran est un auteur prolixe… il a signé les séries connues Chant des Stryges ou Le Maître de jeu et Le clan des chimères. Trois séries qui se répondent si j’ai bien saisi. Je n’ai lu que les premiers volumes du chant de Stryges.. Mais j’ai depuis bien souvent croisé son nom.
Mais, a jeter un œil au site ressource en matière de BD, bedethèque , prolixe est le moindre des qualificatifs.
Ici, dès les deux premières cases, on pense à Tim Burton dans Le Mystérieux Noel de M. Jack ou dans Noces funèbres. Mais surtout on pense au film tout en ombres et silhouettes de Michel Ocelot Princes et princesses.
Et puis, les personnages qui dirigent le sordide phalanstère (dans lequel les parents du petit narrteur le jette avant de disparaître corps et bien) apparaissent et me rappelent le méchant, Amboise Grand Coordinateur, dans la série de Turf La Nef des fous
Le tout vous a un parfum d’expressionnisme allemand (encore). Renforcé par des têtes de chapitre noire avec titre enchassés de cadre et citations d’auteurs, parmi lesquelles une qui emporte
« Ils cassent le monde
En petits morceaux
Ils cassent le m onde
A coups de marteaux »
Mis aussi du Koltès, René Char, Samuel Becket et Daniele Keyes (si souvent joué au théâtre de la Commune de Aubervilliers !)
ET puis, les effets de mises en page sont travaillés, souvent astucieux.