Tourisme à domicile - Paris 2e soir

 

Chartier c’est le plan parisien par excellence. Bistrot époque Eiffel, déco Eiffel. Type cantine, dès 19h des étudiants des solitaires viennent s’envoyer l’œuf mayo ou les carottes rapées pas cheres, puis plus la soirée avance plus ca se boboise. Enfin, c’est ce qu’on m’a raconté et ce que j’ai lu dans tous les guides de voyage avant de partir ! Nous, on espère bien s’attabler là et laisser quelques parisiens nous expliquer la vie pour l’apéro avant notre dîner dans les japonais les plus courus de Paris, ceux de la rue Saint Anne (parallèle à l’avenue de l’Opéra).

          Seulement voilà au Chartier on entre pas si on est pas au complet et si c’est pas pour manger et rapide. Alors, dépitées presque tristes, nous nous installons pas sûres à la première terrasse… 
          Je n'ai pas dit mon dernier mot, j'irai un jour. Le Jetsetteur m'accompagnera, dit-il plus tard dans la soirée.
          Et c’est à ce moment que commence la magie de la soirée parisienne réussie. L’improbable mirifique !

          Je rentre pour aller au toilettes, laissant Mine derien en terrasse. Je m’avise que l’intérieur est vraiment chouette, et qu’il y a des rayonnages impressionnants de vins !!!!! On est au "zinc des cavistes" !!!!!!!

J’entreprends la barmaid sur ce qu’elle a. Elle me dit que j’ai l’air de m’y retrouver plutôt bien en la matière et comprends qu’en ce soir de mon anniversaire et de périple cadeau d’anniversaire que nous offrons à MindeRien il me faut un truc qui me console de mon plan raté à côté ! Elle discute avec moi et me propose d’en goûter deux trois avant de faire mon choix… et le second qu’elle me tend sans me montrer ni me dire va faire mouche !!!!

            Première gorgée fruitée (pas argrume mais pas loin avec de l’acidité), fraiche. Deuxième effet et je tombe amoureuse : poivré, ca vous prend, ca vous enlace, c'est chaud mais une chaleur charpentée envoûtante, ca a du caractère !!! Comment ils ont fait pour faire un vin qui me décrit en sensations olfactives, gustatives…. ?!!!! C’est sûr c’est celui-là que je veux boire. Le suivant est un Carainne et je le trouve plus terroir, du coup moins complexe, plus brut et je lui dit qu’éventuellement si on veut boir autre chose… Donc, ce vin qu’est-ce ?

Eh bien je suis surprise :

Un vin des côtes du Roussillon. Je ne sais pas si j’en avais déjà bu ! Et comme ça a priori je serais pas allée vers ce vin. Moralité : les a priori c’est mal !

« Domaines des Schistes – Les terrasses »

Nous sommes rejointes par ma fée parisienne, un TiMatth en chemise et le Jetsetteur qui piaffait déjà depuis le milieu de l’après-midi lui aussi class dans sa chemise noire à boutonnière class' !

Nous demandons donc le vin et les verres. C’est fou ! Son rouge est beau, profond et … je ne sais pas pur. J’ai l’impression de pouvoir voir un velours… On est tous partis à s’imaginer la Reine Margot. Il est incroyable !

Nous nous régalons, l’ambiance est super bonne, on est hyper bien servis et choyés par les sommeliers. Comme second vin, le sommelier nous déconseille le Careinne, trop fort ! et nous recommande deux vins, qu’il nous fait goûter. On arrêtera notre choix sur un Crozes Hermitage non filtré (c’est mon trip du moment). Le Jetsetteur le goûte et y décèle LA touche, l’adjectif que je cherchais… la violette ! J'hésites mais ma fée m'avait étonnée quand elle était venue au repas poireaux dans mon placard avec un Crozes Hermitage blanc. Alors, comme elle propose de me payer cette bouteille pour mon anniversaire, j'opte pour celle-là et nous y allons plus doucement.

Mais il commence à se faire tard et les parisiens affirment que "si t’es pas à 22h au plus tard devant les jap’ t’entre pas". Nous allons payer et le sommelier rebondi sur nos dires, on prolonge plus que de raison accoudés au bar à juste discuter avec le sommelier. La fée s’envole et nous laisse en chemin pour la Rue Saint-Anne où les deux parisiens décident qu’il faut accompagner les deux touristes que nous sommes pour qu'elles ne pas prennent pas n’importe lequel. En chemin, nous passons dans un passage couvert où nous découvrons un restaurant complètement aménagé comme un wagon de train. Je décide qu’il peut être un élément d’un week end « crime de l’orient express ».

Jap’ de la Rue Sainte-Anne. Ce sont les meilleurs et les plus authentiques de Paris. Il en est un (celui que je vise, celui que chacun des gars sans se l’être dit). Mais en effet, nous arrivons trop tard, ils sont pleins, il y a déjà la queue. Alors nous en prenons un autre. Tant pis. C’est tout de même un Jap’ de la rue sainte Anne. Nous dinons hyper agréablement. Et décidons de prendre un verre de fin de soirée au Syphax, rue de Chateaudun, non loin, dans le 9^e. C’est très bobo et jeune mais le Jet setteur et moi aiguisons nos instincts de jeu… Nous y gouterons un White Russian délicieux. Le bar va fermer ses portes et nous n’avons toujours pas envie de nous quitter ou de rentrer, alors nous votons pour le club à Pigalle, nous croisons sur une petite place rond point un couple en voiture qui s’en va à une soirée dans un club de Pigalle et nous décidons d’y aller aussi. Le tiMatth en chemise nous quitte là.

Le Jetsetteur MinedeRien et moi testons les ambiances à Pigalle, les gens sont vraiment liants et sympathiques. On se trouve un club avec une très bonne ambiance en club, bien amusant, dansant. On se fait une fois de plus chasser pour cause de fermeture vers 5 heures.

Finalement vers 6h, nous décidons de laisser le Jetsetteur et d’aller, nous en rêvons toutes les deux, prendre un petit déjeuner Rue montorgueil, rue piétonne et marchande très hupée qui s'ouvre derrière les Halles au pied de Sainte Geneviève.  

On nous sert le café en terrasse en attendant l’ouverture officielle à 8h. et Le petit déjeuner sera à la hauteur de nos rêves. Avant d’embrailler sur notre 2e jour à Paris nous décidons tout de même d’aller dormir une heure ou deux à l’auberge. Nous y arrivons à 9h15.