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26 février 2008 2 26 /02 /février /2008 21:20
passer-au-rouge.jpgVignal (Hélène)
Passer au rouge
Editions du rouergue

Le tout jeune narrateur, Boris, passe un cap important. Passage en sixième. Et son premier jour il doit chausser ses chaussures neuves. Rouges. 
Et, dans la cour, il devient Boris le clown et se confronte aux moqueries. Classique.

En fait, je devrais faire une identification. Mon entrée en sixième dans un nouveau quartier. Ma mère m'avait vêtue de rouge. Et ça m'a longtemps suivie.
Pourtant, non. Je trouve le ton trop niais.

Un passage intéressant, pourtant.

    "Parce que la prof de français a dit :
- Bénin, c'est u mot qui signifie : pas important.

    Comme personne n'écoutait, elle l'a répété plusieurs fois. Bénin égale pas important. A un moment, Théodore s'est levé, il avait l'air très en colère. Il a dit à la prof qu'elle avait traité son pays.
- Mais qu'est ce qui t'arrive ? a dit la prof, et nous non plus on ne comprenait pas.
- Le Bénin est un grand pays d'Afrique, madame ! a dit Thodore. De quel droit vous dites qu'il est pas important !
(...)
- Vous les Blancs, a dit Théodore, vous vous croyez supérieurs, y a que vous qui comptez. Tous les autres, c'est des nuls !
    Je ne l'avais jamais entendu parler comme ça , ni être aussi énervé.
- Pour vous les Noirs c'est juste bon à balayer, on n'est plus des esclaves, ouais ! C'est fini tout ça !
- En attendant, a dit la prof, c'est moi qui suis esclave de ta colère, parce que je ne peux plus faire mon cours.
    (...) Dans son sac, il a pris le livre d'histoire et il l'a brandi devant la figure de la prof :
- C'est où l'esclavage, là-dedans, hein ? Quantre cents  d'esclavage et pas une  ligne ! C'est normal, ça !"


Ca vous dit pas vaguement quelque chose ?!

Tous les chapitres commentent par "C'est parce que". On croit entendre l'ado pris en flag' et qui s'insurge "oui mais c'est parce que". L'excuse, toujours. Et l'excuse c'est globalement le groupe, l'ascension de la violence ou de l'absurde par le groupe.

Je vous spoile pas la fin, mais elle est un peu sur faite... mais si le symbole pouvait être beau.


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23 février 2008 6 23 /02 /février /2008 19:39
shakkyo.jpgMusique du Nô

J'ai trouvé en bibliothèque 

Musique du Nô. Shakkyo. Pont en pierres - Editions Okora Radio France


Une interprétation d’une pièce Nô, écrite par un certain Motomasa qu’on nous donne pour le fils de Zeami.
Shakkyo. Le pont de pierre
 
Le petit livret explicatif nous dit ceci
« Le théâtre de Nô se compose de quatre constituants fondamentaux : 1. musical ( voix, instruments) ; 2. chorégraphique (danse, gestes) ; 3. littérature (textes) ; 4. dramatique (masques, costumes, accessoires scéniques). »
« On possède deux cent cinquante pièces de Nô, encore représentables aujourd’hui, héritées de cinq écoles traditionnelles. La coutume est de classer ces pièces en cinq catégories, en fonction du statut du personnage principal (ou Shite) de la pièce : divinité, héros, héroïne, fou (ou possédé), démon (ou esprit) »
« Pour les musiciens, il existe trois écoles pour le flûte de Nô, quatre pour le tambour d’épaule, cinq pour le tambour de hanche et deux pour le tambour à battes. »
 
 
On avait vu avec Zeami que la pièce de Nô se divise en deux parties. Ici, dans la première partie le personnage principal revêt l’apparence d’un jeune homme et dans la seconde le même acteur joue l’Esprit du Lion. On a bien affaire ici à la cinquième catégorie.


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23 février 2008 6 23 /02 /février /2008 18:45
PulpBoule.jpgJulius A. Lion
Les truands du temple
Gallimard - la noire


Je cherche succinctement et je ne trouve que 5 oeuvres signées comme ça.
et tous les volumes commencent par cette phrase :
"Emilien Boule detestait se lever tôt"

Et nous voilà avec un flic un peu rustre, classique, un peu picoleur, classique, un peu lubrique, classique.
Il y a tot de même de la "lfiquesse" rustaude aussi.
La gouaille du policier français... Ca ma fait plaisir, ça me rappelle la période où je lisais du exbrayat....




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22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 19:52
bialot-couv-.jpgBialot
Le jour où Albert Einstein s’est évadé
Métailié
 
Auteur qui s’est mis, semble-t-il, tardivement à l’écriture. Mais prolixe et touchant à tous les genres…
Là Sébastien, le narrateur, s’évade aujourd’hui c’est décidé… de ce qu’il nomme de différents noms dont la pouponnière. 3 ans qu’il est enfermé et que ces enfants, ces trois enfants qu’il regarde avec humour et incompréhension, lui passent des coups de fil.
Aujourd'hui c'est décidé, il s'évade. Sortir, se confronter au monde, c'est les flaxh backs les osuvenirs de la guerre qui remontent... Les francs macs, la résistance, l'amour et la clandestinité.
Sébastien, Bastien... Einstein... il hurle de révolte ! Il lâche tout et en même temps, comme ils disent à la fin de Panique au Mangin Palace sur France Inter le dimanche en fin de matinée... il ne lâche rien !



 
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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 22:14
livre_noir_couleurs.jpg

Le livre noir de la couleur
Menena Cottin et Rosena Faria
Chez l’éditeur « Rue du monde »
 
 
Livre en format à l’italienne, en « paysage ».
Des pages noires, très noires. Elles fonctionnent par deux, en diptyque. Sur la page de gauche en bas un texte en blanc qui ressort et en haut en braille. Sur la page de droite l’illustration en noir relief noir sur le noir de la page…
Et c’est beau !bleu-horizon-20-fevrier-041.jpg
bleu-horizon-20-fevrier-043.jpg



bleu-horizon-20-fevrier-044.jpg


 
 





bleu-horizon-20-fevrier-038.jpg
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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 19:36
  Dans le métro ce matin, j’ai fait une… improbable lecture. Les hasards de la vie

 DELAY (Florence), Dit Nerval, Gallimard (L’un et l’autre)

Cette collection est vraiment particulière, dont j'avais dit deux mots.

Florence Delay …. Je la connais, je l’ai déjà lue, mais quoi déjà ?
C’est une immortelle. Elle a le siège… 10 si je me souviens bien à l’académie française.
Elle est fille de psychiatre. Et ça nous amène à ce livre.

Son père, qui travaillait à la Salpétrière ? à Sainte-Anne ?, a côtoyé Nerval ?! Son père a écrit sur la Salpétière, d’abord sous le nom de Jean Faurel La cité grise, puis gonflé par son amitié naissante avec Gide (qu’il a rencontré alors que ce dernier lisait Monsieur Ouine, si je ne me trompe pas c’est Bernanos… oui je sais qu’il serait simple de vérifier sur Decitre ou sur amazone, mais je suis pressée de vous dire la suite), il avait terminé sa trilogie publiée chez Gallimard.

Bon… Nerval et son père, deux fils uniques. L’un « psychiatre », l’autre « fou » (c’est elle qui le dit !

Et, sans vouloir réduire ce livre sensible, direct, intime, cette narration personnelle à ça, je suis frappée par un passage ! D’un coup, je me dis qu’il est quelque chose autour duquel je tourne, raison de l’appelation de ce site recherche de voie, et que cette question n’est ni anodine ni stupide. Michaux « qui cache son fou meurt sans voie ». Donner à son fou la voie qui lui convient, pour qu’il ne se heurte pas à l’impossibilité d’être au monde. Antonin Artaud n’avait pas réglé cette question. Camille non plus… mais… d’autres… Nerval fut des patients du Docteur Blanche (d'ailleurs sur un catalogue de bibliothèque je constate qu'il y a un livre La maison du docteur Blanche : histoire d'un asile et de ses pensionnaires, que je vais sûrement parcourir)

Florence Delay (qui raconte dans ce livre la rencontre avec une jeune femme qui la délivre en lui livrant sa piste de lecture de nerval) me délivre déjà à la page 30

« la thèse fondamentale suivante : « un déséquilibre peut favoriser l’activité créatrice et celle-ci instaurer un équilibre nouveau. » (…) Il n’y a rien d’exceptionnel dans ce que ces hommes ont vécus, soulignait-il, « mais ils les ont vécus si intensément qu’ils les ont portés jusqu’au point de crise. L’admirable est qu’il aient su faire bon usage de la maladie et trouvé une solution à des difficultés intérieures qui eussent mené un autre à l’échec. ». Ce qui pouvait « aboutir à la création chez les hommes suffisamment doués pour transformer leurs nécessités originelles en finalités originales et convertir leurs faiblesses en forces » (…)

Angoisse et gouffre de Pascal, épilepsie de Dostoïevski, crises de Flaubert, délire de persécution de Rousseau, psychose périodique de Nerval, folie de Nietzsche, nerfs de Proust,… Puisqu’on ne coupait pas au déséquilibre pour devenir artiste (tel était mon but), tomber amoureux de son propre sexe paraissait encore l’anomalie la moins triste, presque un plaisir, pourvu qu’on ne se sente pas huguenot et coupable. ET je prenais en secret de fières résolutions : ne pas tomber malade, aimer la santé, voire renoncer à devenir un homme de génie ! »

Dans ce mouvement de ne pas réduire ce livre à la question du rapport entre folie et création, je précise qu'on y trouve des multiples précisions sur l'oeuvre de Nerval. J'apprends moi notamment que ce feuilletonniste tirait parfois à la ligne, que sa collaboration avec Dumas (autre magnifique tireur à la ligne) donna des oeuvres tanôt cosignées tantôt signées par l'un ou par l'autre. L'Alchimiste est signé Dumas, quand Leo Buckart est signé Nerval.

J'apprends que Pessoa et ses pseudonymes, ses anagrammes était un petit joueur. Et G. de Nerval (Labrunie de son vrai nom) a des dizaines de signatures. G. notamment et G. est un geai (d'ailleurs Florence Delay plus loin nous signale que son ami Theophile... ben oui Gautier... G et G... le comparait à un oiseau, une hirondelle) :
"G. - de quoi ? - Geai tout tems.
Il entend G. en Geai quand il es enfermé, ilse dessine alors en cage. Comme l'oiseau en haut d'une miniature allemande qui rerpésente le Minnesänger Walther von de Volgelweide (...)"
 

Pour explorer ce détail, d'abord la couverture,
delay-dit-nerval.jpg

delay-dit-nerval2.jpgundefined







puis le détail de la miniature représentant le fameux Minnesänger Walther von der Vogelweide (Vogel signifiant en allemand, et Weide pâturage). Les Minnesänger - pour ceux qui éventuellement n'en auraient pas entendu parler - ce sont des poètes chanteurs du Moyan-Age en Allemange, l'équivalent de ce que nous appelons les trouvères puis troubadours (si je ne me trompe pas les trouvères sont les premiers troubadours). Walther, notre brave pâturage d'oiseau (ben j'y peux rien c'est le lyrisme du moyen age) est 'un des plus connus - c'est ce que prétendent les professeurs de civilisation germanqiue en Fac en tous les cas. Voici la miniature en question 

430px-Codex_Manesse_Walther_von_der_Vogelweide.jpg


















 et devant vos yeux ébahis (faites un effort !) l'agrandissement des deux Vögel en cage :
Manesse_Walther_von_der_Vogelweide2.jpg

Manesse_Walther_von_der_Vogelweide3.jpg


Une conclusion qui ouvrirait ? Non. Je m'en vais plutôt lire L'alchimiste et Leo Buckart.

En lecture aussi : Cinq Nô modernes de Mishima
En écoute : le dernier album de Hot Chip
En projet : 
une soirée dans un lupanar ce soir, y a pas de raison ! 
samedi matin l'aile des Antiquités grecques au Louvre
dimanche la lecture spectacle "Nous vivons des vies héroïques" de et par Olivier Charneux à l'Ogre à plumes rue jean pierre timbaud dans le 11e.Le spectacle "Horizon bleu" A l'Atalante dans le 18e arrondissement, lundi  
cinéma : "Telepolis" de Sapir et surtout surtout pas "Nos univers impitoyables" parce que je n'irai pas voir ce film d'une réalisatrice suisse en ce moment et puis c'es tout !
et plus loin dans le temps l'exposition Paulin, l'exposition qui se prépare à la fondation Cartier sur ..... PATTI SMITH !! Yeah !!!!!!!

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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 22:06

 

Masque_de_no.jpg
Je me suis, suite à mes lectures de et sur Yeats, intéressée au théâtre de nô.
Je suis en plein dedans mais d’ores et déjà, quelques notes.

Tout d’abord, une petite définition rapide dans le dictionnaire. Sur lexilogos, le Trésor de la langue française la formule ainsi :

« Au Japon, drame lyrique d'inspiration religieuse où danses et chants sont étroitement liés; genre théâtral constitué par ce type d'œuvre »

En bibliothèque, dans les rayons de littérature asiatiques en guise d’étude, ma main se saisit de

La tradition secrète du Nô, Zeami (présenté et commenté par rené Sieffert)
L’introduction est très poussée et j’en dégage quelques éléments. C’est donc un spectacle aristocratique (les fondateurs du nô vivaient à la cour des seigneurs esthètes), d’essence religieuse. « Drame lyrique » donc. Le chant et la danse sont prédominants. Le texte répond à des règles précises de composition que zeami expose dans son livre sur la tradition du Nô.
Parmi les incontournables du Nô
Une scène surélevée, composé de façon normée de panneaux

Pas forcement de décor
, les textes sont censées le suggérer, dit René Sieffert, et surtout laisser la liberté d’imagination au spectateur – et je retrouve les écrits de Yeats, ou de Craig, mais aussi de Peter Brook, …sur le texte de l’auteur en préséance du décor… ou le décor ne devant pas détourner le spectateur de ce qu’il entend.

Chœur et orchestre, et acteurs :
Deux personnages : un « protagoniste » le shite « celui qui fait, qui agit », il chante danse et le « deutéragoniste » le waki « celui du côté », personnage secondaire.
Puis, il y a ils peuvent être accompagnés de suiveurs, de compagnons…
Et la structure de base est Jo-Ha-Kyû (ouverture instrumentale, scène d’exposition par le personnage secondaire – entrée du personnage principal premiers dialogues des deux – puis déroulement)
Je ne veux cependant pas continuer la théorie sans en lire et en fouillant sur un catalogue de bibliothèque, je trouve un livre de vingt cinq pièces de Nô, présenté par le metteur en scène suisse qui s’est passionné pour la forme Armen Godel. Je l’emprunte.

Et surtout, sur Paul Claudel. Né dans l’Aisne, cet auteur, dramaturge était aussi diplomate et, après un poste de consul dans des villes germanophones, un poste à Rio de Janeiro il est ambassadeur à Tokyo entre 1921 et 1927. Il se passionne pour le Nô. Il a écrit un hymne au Nô que j’ai trouvé dans L’oiseau noir dans le soleil levantConnaissance de l’Est par Gallimard dans la collection « poésie ») Il y reprend exactement les éléments exposés par zeami et René Sieffert, avec plus de verve, plus de poésie justement, avec beaucop de sensibilité. On sent bien la passion qu’il éprouve pour ces spectacles. (publié avec

« Tous les gestes sont dictés par une espèce de pacte hypnotique, en harmonie avec cette musique là-bas qui est notre douleur, un flux inépuisable entrecoupé de ressauts, et ce Chœur qui est notre mémoire. »

En appendice sur le rythme du Nô , il tient à noter

« Du commencement à la fin toutes les paroles de chaque nô s’arrangent sur une mesure à huit temps. Il est rare que chaque temps sur les huit soit marqué par le tambour. »


01_5.jpg



Plus proche dans le temps, l’un de auteurs les plus connus du nô contemporain est Yukio Mishima, auteur de cette œuvre que je qualifierais de feuilletonesque… la tétralogie bien connue en France La mer de la fertilité. Cette dernière œuvre est d’ailleurs sa dernière avant son suicide méticuleusement préparé le 24 novembre 1970. J’emprunte donc Cinq Nô modernes (Gallimard, collection « Du monde entier »). La mention de traduction me surpend : Marguerite Yourcenar.

Et, en effet, en allant un poil au-delà on s’aperçoit qu’elle ne s’est pas contentée de traduire et introduire Mishima, elle a écrit un livre sur lui, publié chez Gallimard Mishima ou la vision du vide. Il rejoint les autres dans ma pile de livres à lire sur le théâtre de Nô.

Enfin, Bertold Brecht a adapté Taniko en l'intitulant "Der Ja-sager". A voir.

Le-Roi-et-le-Clown.jpg

Je suis allée voir "Le Roi et le Clown"
Film coréen de Lee Jun-Ik
 

Deux comédiens ambulants qu’un roitelet prend sous son aile. Il s’éprend même du plus androgyne des deux et s’installe les affres d’une relation sensuelle. On y voit l’espace du théâtre dans ce cadre cinématographique.
C’est coloré, c’est parfois très dur et parfois très poétique… les scènes de théâtre miniature d’ombres chinoises sont magnifiques. On pense bien sûr à Shakespeare quand sont mises en scène les meurtres de la mère du roi,…

Je me garde de toute analyse – vous en lirez qui seront plus intelligentes et éclairées que la mienne – mais je ne peux m’empêcher de me dire que la coïncidence qui m’a fait aller voir ce film est folle.

J’ai vu un théâtre de Nô ! Et même une mise en abîme de théatre Nô !

Ils sont sur une scène cadrée et dans le cadre du film, ils sont deux : le Shité et le waki, ils sont masqués. Et il y a des compagnons. Et les voilà à la cour du Roi. Ils jouent pour le Roi. Et nous nous voyons plus largement tout au long du film un théâtre de nô, mettant en scène des Nô.
Et en vrac : un rer pour Mitry Claye pour une pormotion en Mc lors d'un dîner chaleureux, speed mais réocnfortant, 
en lecture cette semaine (avant le Nô Donner Le roi sans lendemain
en visionnage : la série "Life on mars" (série britannique de 16 épisodes - un flic tombé dans le coma et dans le passé)
"Elektra" (le film sur cette héroïne sanguinaire jouée par l'actrice de "Alias")
deux films sur la mafia "Mobsters" et "Bugsy" (lle gangster d'origine juif autrichien qui fonda le premier établissemnet de prestige qui fondera Las Vegas)
En écoute : l'album "Banco" de têtes Raides
l'album "Jukeboxexplosion" de Jon Spender Blues Explosion
Une soirée mirifique de mélanges avec des regards des sourires des rires des absurdités et des rencontres. Juste ce qu'il faut de rentrée tardive et de projets d'autres soirées pour se dire que samedi soir, c'est samedi soir !



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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 23:47
William Butler Yeats est né en 1865 en Irlande et est mort en 1939 en France.
Inspiré influencé par Wagner, Villiers de L’Isle-Adam, il est considéré comme un novateur du théâtre irlandais. Il fonda le Abbey Theater, le théâtre national d’Irlande.
Il fut éperdument amoureux de Maud Gonne (grande figure du féminisme et nationalisme irlandais et mère de Sean MacBride, fondateur co fondateur d’Amensty International)
 
 Dans un texte intitulé A vision  il place le fou  dans la 24ème phase de la Lune et en dit 
 « il n'est qu'un fétu emporté par le vent... ».
 
J’ai trouvé des voies de fous un peu partout dans Yeats.
 
 "Deux chansons de fous"
I
Une chatte tigré, un lièvre domestique
Mangent et dorment
A mon foyer ;
Ils comptent sur moi seul
Pour les instruire et les défendre
Comme moi sur la Providence.
 
Je m’éveille en sursaut à la pensée
Qu’un jour j’oublie
De les nourrir,
Ou, si la porte reste ouverte,
Que le lièvre s’enfouie et trouve
La mélodie du cor, la dent du lévrier.
 
Mon fardeau ferait peur
A qui suit en tout une règle 
Que puis-je, moi,
Fou dont l’esprit divague,
Sinon prier Dieu d’alléger
Le poids de mes responsabilités ?
 
II
Je dormais près du feu sur mon trépied,
Le chat tigré dormait su mon genou ;
L’idée ne nous vint pas de demander
Si le lièvre brun était là,
Et si la porte était fermée.
Qui sait comment il a humé le vent,
S’est levé du paillasson sur deux pattes
Avant de prendre sa résolution,
De taper du talon et de bondir ?
Si seulement je m’étais éveillé
Pour l’appeler il m’aurait entendu
Peut-être et n’aurait pas bougé,
Lui qui peut maintenant avoir trouvé
La mélodie du cor, la dent du lévrier"
 
   
Dans un recueil de dix pièces de théâtre, paru aux éditions de l’Arche, je trouve plusieurs pièces avec le personnage de Cuchulain, roi et de son entourage.

L’introduction mentionne des collaborations avec Edward Gordon Craig pour des décors ingénieux.
 Edward Gordon Craig … ce nom ne m’est pas inconnu. Je me souviens d’avoir creusé la question du théâtre en cercle en rond et dans ce cadre d’avoir feuilleté un livre de lui intitulé De l’art du théâtre.
Je reprends mon carnet de tout de suite « avant ». Et je trouve cette citation extraite semble-t-il du second chapitre « Du décor et du mouvement » :
« En premier lieu, vient le décor. Il serait oiseux de parler ici de la diversion que le décor fait en notre esprit, puisqu’il ne s’agit pas faire un décor qui distraie notre attention de la pièce, mais de créer un site qui s’harmonise avec la pensée du poète »
 Et, juste en dessous dans mes notes prises sur ce livre :
« Ce sont les amateurs de compliqué qui construisent la masse à l’aide du détail »
 
 
Le fou donc revient souvent chez Yeats, surtout dans les pièces avec Cuchulain où il est accompagné d'un aveugle, mais aussi dans la pièce de 1914  Le Sablier, où on retrouve un Sage, un Ange et deux élèves. 
Extrait

Le deuxième élève
Voici un sujet-Où les esprits du Fou sont-ils partis ?
(…)
Qui a entraîné tes esprits
Là où personne ne sait ?
Ou bien se sont-ils enfuis
sur leurs propres souliers ?

                                               mais que sont les esprits du Fou de venus ?!

Ce fou-là ne dit que peut de chose et répète « donnez-moi un sou ». Juste une ou deux tirades, notamment sur la « folie » les idées embrouillées.
Il me semble que les fous des pièces sont souvent « médium » de vérités. Sous des dehors d’absents à la raison, ils ont des paroles justes et à grande portée.
  
A creuser : le Nô du théâtre japonais : technique pour exprimer l’ineffable réalité de la vie intérieure.
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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 23:48
En fait, en colombie la lecture m’a un peu manquée. Je me suis aperçue que c’est nécessaire à mon équilibre. Ou dois considérer que c’est un addiction ?

Quoiqu’il en soit dans un prochain post je vous parlerai d’une excursion en librairie à Medellin.

En Colombie j’avais amené trop peu de livres. Un peu exprès. En me disant que mon addiction à la lecture serait guérie par l’omniprésence à mes côtés d’un mec extraordinaire et aussi un peu en me disant que si je faisais une crise de delirium, ça m’obligerait à l’immersion littéraire.

Donc dans mes bagages en colombie :

- Les soleils brûlants de la jeunesse de Welch (seconde lecture – livre offert par Grosse Touffe à qui je fais confiance les yeux fermés sur la littérature)

- Le temps de perdre un polar colombien sisisi contemporain.

 
Comme livre de grignotage

- Le monde intervalle Anne Sibran chez Panama
montage-sibran.jpg

Un livre remarquable un intervalle entre roman et nouvelles, des récits courts mais homogènes… des petits bijoux de lyrisme et de sensibilité… par une femme qui vole. Intervalle entre des œuvres de cet auteur.

 
Et

- Puzzles au club des veufs noirs de Asimov.

Vous savez Asimov… l’auteur incontournable de la S.-F. américaine. Celui qui établit avec Silverberg les trois lois de la robotique qui fondent, influencent, consistuent, traversent presque tous les récits d’anticipation qu’ils soient space opera ou non. Asimov l’auteur du Cycle magistral, classique incontournable Fondation.

Cet auteur, on le sait mais encore trop peu, est aussi le père d’un club … d’hommes respectables et d’âges …mûrs. Ce club est une forme rêvée : un nombre restreint de héros, forcément récurrents, se retrouvant toujours selon des rituels immuables : chez l’un ou l’autre, celui qui acceuille a eu soin d’inviter quelqu’un qui sera cuisiné au cours de la soirée par l’un des membres du club, et chacun finit toujours au détour d’une discussion (qui pourrait virer au dîner de con) par révéler une affaire, une histoire, un point mystérieux, insoluble. Dïner servi par ce personnage héros par excellence qui est serveur majordome de tous les dîners qui jamais ne parle jusqu’au dernier moment et qui invariablement sur la fin expose sa théorie. Intelligente, argumentée, ingénieuse elle est souvent considérée comme la solution quand elle n’est pas validée.

Et cette formule est souriante. On passe une grande pluralité de sujets en revue ; la chimie et l’élément unique, les maths, la littérature et une énigme de noms,…

 

En fait, en colombie la lecture m’a un peu manquée. Je me suis aperçue que c’est nécessaire à mon équilibre. Ou dois considérer que c’est un addiction ?

Quoiqu’il en soit dans un prochain post je vous parlerai d’une excursion en librairie à Medellin.

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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 22:48
Katherine Hannigan
Ida B. … et ses plans pour s'amuser à fond, éviter les désastres et (éventuellement) sauver le monde
Seuil jeunesse
Roman à partir de 12 ans
 

La narratrice est une insouciante et maline jeune fille de 15 ans. Ida B. pour faire la différence avec sa mère Ida (ca donne lieu à un très beau passage où la narratrice décrit comment dan sl a voie de son père Ida ne donne pas les mêmes sonorités et impressions selon celle à laquelle il s'adresse). Elle est, ça paraît cliché, amie de la nature et des animaux (elle a un chien et des arbres qu'elle dote de parole). Sa mère lui fait la classe (dans un flash back, elle nous conte ses quelques jours à l'école, malheureux). Le ton semble léger, pas niais.

Puis, l'apprentissage de la vie sera, pour elle, la maladie de sa mère, le retour tardif sur les bacs de l'école, et la vente d'une partie des terrains et des arbres. Ces épreuves sont dures et  amènent douleur et colère…

Dans ces épreuves, cet apprentissage les parents qu'on sentait si engagés disparaissent un peu, le fossé avec le père se creuse, pendant qu'apparaissent la camarade et voisine, l'institutrice tenace, bienveillante et subtile.

 
Ida B. c'est un roman de l'apprentissage. Pour les jeunes ados…
Ida B. c'est aussi un roman écologique, d'ailleurs la dernière page nous donne ceci à lire.


lecture-romans-jeunes-ida-b.jpg


Ida B. est un premier roman d'un auteur américain
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