J’avoue aisément une confusion totale dans mon esprit entre plusieurs auteurs femmes
Comme Yourcenar, woolf, sand, duras…sisisisi
Virginia Woolf semble avoir été marquée, voire brisée par une enfance très dure. Elle est née le 25 janvier 1882 dans une fratrie déjà nombreuse (d’un second mariage sa mère et son père tous deux veufs avaient eu des enfants des mariages précédents et avaient eu deux enfants avant virginia : Vanessa et thoby, et auront un enfant après Adrien). Des morts sa mère très tôt et qui lui valu sa première dépression à 13 ans. Puis son père, et un peu plus tard thoby (dont elle gardera les fréquentations dont T.S. Eliot et dont elle fera le personnage principal d’un roman qu’elle mettra 7 ans a finaliser. Très jeune (à 6 ans) elle subit des attouchements voire pire par ses demi frères (fils de son père).
Elle et sa sœur fréquentent le groupe Bloomsbury (je creuserai la question mais c’est un groupe d’artistes d’étudiants et autres s’inscrivant dans la mouvance de George Moore contre la morale sociale et les tabous sexuels et religieux, et discutant de questions de société autant que d’art).
Elle est dépressive et enchainera des crises, des internements… jusqu’à 59 ans où elle se suicide en laissant derrière elles trois lettres dans lesquelles elle explique qu’elle se sent devenir définitivement « folle ». à la fois nostalgique, déprimée, engagée, mondaine solitaire, concentrée. Elle ne peut vivre qu’ionstant par instant. L’incertitude la ronge.
Féministe, ayant milité notamment pour le droit de vote des femmes.
Michael Lonsdale dit « visage miraculeux avec sa finesse, sa distinction, la beauté de son regard. »
J’ai remarqué qu’il y a maintes photographies de la dame mais qu’il en est une qui est souvent utlisée.
Ca me frappe parce que je trouve que ca nous pose la question de la prise de cette photo
a-t-elle consciemment posé ainsi ? Le photographe avait-il l'intention de rendre une impression donnée et l'a fait poser ainsi ? ELle est inconsciemment fuyante, le regard vers l'ailleurs.
"j'veux toujours être ailleurs" de Noir désir.
ET puis, ca mose aussi la question des intentions des éditeurs et autres éditorialistes qui utilisent cette phot... veut-on véhiculer une image particulière de cette femme
"qui a peur de virginia Woolf"
Editrice, avec son mari Leonard elle lance Hogarth Press, qui leur permettent de publier leurs textes sans pression d’éditeur et très vite ils se trouvent à éditer des textes de contemporains et mais.. comme Katherine Mansfield, T.S. Eliot et notamment Pufrock
Elle refusera de publier Joyce dont elle écrit « j’ai terminé Ulysse et je trouve que c’est un coup manqué. Le génie n’y manque pas, certes, mais il n’est pas de la plus belle eau » Elle prétexte la grosseur du manuscrit et donc la difficulté pour la Hogarth qui fonctionne artisanalement pour ne pas le publier, mais beaucoup des sources que j’ai consultées s’accordent pour dire qu’il se cachait derrière ce refus une jalousie.
Car en effet, comme critique elle hésite souvent…elle dit (assez banalement à mon sens) qu’il est plus aisé de se pencher sur les pairs que sur un roman récemment publié parce qu’on n’a pas le recul historique pour peser et comparer. On se heurte toujours à des questions de ce genre. Moi, ce qui m’interroge c’est plutôt l’irréductible du jugement d’une écriture. En dehors des mouvements contemporains ou sous jacents de ce qui s’écrit, les critères infaillibles. Elle écrit « sagement sans doute, [les critiques] ne font pas de commentaires sur les écrits du moment ; ils laissent ce soin à la gent des chroniqueurs, dont le nom même semble indiquer le transitoire en eux-mêmes et dans les objets qu’ils examinent ». Je ne lancerai pourtant pas ici et maintenant le débat sur l’inexistence avérée ou non de critiques dignes de ce nom aujourd’hui (mais je le ferai sûrement plus tard en m’appuyant sur l’excellent texte de Balzac sur le journalisme)
Son écriture Son œuvre est indissociable de la peinture. Sa sœur était peintre et elle discutait beaucoup peinture au Bloomsbury. On dit d’elle qu’elle st « impressionniste » (au moment où se développe l’abstrait… mouais). Il emblerait que <La promenade au phare en soit le parfait exemple.
« Série d’images dont la valeur symbolique est souvent très originale » dit une biogrpahe sur son écriture et ce qu'elle a laissé comme héritage. Je ne comprends pas. Alors je creuse plus avant.
Images d’insectes comme destruction
L’eau comme régénérescence ou force destructive.
Fenêtres, chambres objets aériens suggèrent l’évasion
Nathalie vincent, universitaire à Toulouse : « Fixer les « illuminations » que l’art se doit de consigner, petits miracles éphémères sans lesquels il n’est point de jouissance du réel ». Ce qui répond à ce qu’on dit de ces humeurs et de son incertitude. Finalement ca parait simple, quelqu’un qui n’est pas minimaliste mais qui est tellement incertain de la suite qu’il sublime les instants de vie qui sonnent justes, non ?!
Fragments, « itinéraire morcelé et discontinu dans lequel on ne peut s’engager qu’animé par une même nécessité de faire se mouvoir librement, au sein du texte, les glissement incessants d’une intériorité à l’autre »
Il me semble que ce que dit de Vagues c’est exactement ca des monologues qui se succèdent par vagues…
Phrase de Blake « Voir tout un univers dans un grain de sable et l’éternité dans une seule heure »
Elle a donc épousé Leonard Woolf. Je n’ai pas saisi (et je ne sais pas si la question a été tranchée) si c’est un mariage consommé ou non. Les biographes que j’ai consultés mentionnent tous un amour, une amitié très prononcée, dirons nous, pour les femmes. Notamment Vita Sackville qui lui provoquera une crise aigue de jalousie, à la suite de laquelle les deux femmes seront amies durablement plutôt qu’amantes. Je n’ai pas saisi dans ce que j’ai lu si ces « amitiés » étaient platoniques ou entamées.
Mais ceci m’amène facilement à Orlando, puisque c’est une œuvre sur l’androgynie.
Contrairement à ce qui se dit en raccourci, ce n’est pas du féminisme. Il s’agit là non de l’égalité entre les sexes mais bien de leur abolition… ni homme ni femme.
Woolf en écrit « Orlando distribuait impartialement ses blâmes aux deux sexes parce qu’elle n’appartenait à aucun ».
Il semble d’après de Margerie (qui est, je crois une des spécialistes…) que Vita ait été la muse de Woolf pour ce roman. Au moment où elle piquait une crise de jalousie parce que Vita la quittait pour
C’est frappant j’ai lu ca en même temps que je lisais le livre… et j’en étais précisément au passage déchirant où Orlando jeune favori et favorisé de la Reine s’est finalement épris (après moultes aventures et au moins trois fiançailles rompus) d’une russe (dont il n’a pas tout de suite su si c’était une femme ou un homme). Ils doivent s’enfuir ensemble. RDV à minuit et au dernier coup, il se dit qu’elle ne viendra pas.
p.80
Avec la superstition d'un amoureux, Orlandoavait décidé qu'au sixième coup de minuit Sacha viendrait. Mais le septième coup vint, et le huitième ; pour son esprit craintif, ils éclatèrent d'abordcomme une annonce, puis comme une proclamation de désastre de mort. Quand le d ousième coup retentit, Orlando comprit que son destin était scellé. c'est en vain que l'esprot de raison en lui raisonnait : elle pouvait être en retard ; elle pouvait avoir été retenue ; elle avait peut-être perdu sa route. Le coeur sensible et passionné d'Orlando connaissait la vérité. D'autres horloges tintèrent, grêles ou graves, l'une après l'autre. Le m onde entier semblait carilonner qu'elle l'avait trahi, qu'il avait été bafoué. (...) orlando resta immobilejusqu'au moment où l'horloge de Saint-Paul sonna deux heures. ALors, criant de toute sa voix avec une ironie terribleet toutes dents dehors "Jour de ma vie!" il envoya s'écraser sa lanterne sur le sol, enfourcha son cheval, et partit au galop sans savoir où."
Ben j'ai beau pas être une sentimentale... ca prend à la gorge. Quand on est un passionné on connait ces moments où tous le pire fait surface vous submerge où la raison vous dit bien il y a des raison, la votre est HS....
Si je reviens en arrière je vous offre encore des citations :
"et ainsi, montant par la spirale de l'escalier jusque dans son cerveau- qui était des plus vastes- tous ces spectacles ...."
et la fameuse métonymie merci bibliobsédé !!!! lamain de la reine comme infèrant le reste de son corps. µpuis, on passe chez la reine voyant la tignasse de Orlando et en déduisant le reste de son corps...
Sarraute sur elle dan des essais sur le roman réunis dans L’Ere du soupçon.
Et après
Qui a peur de Virginia Woolf ?
La femme qui fait peur.
Woolf – wolf, le loup….
Le livre de Albee, publié chez ActesSud/ Papiers
Le film de Mike Nichols
Le livre de Cunningham Les heures (selon le titre que devait originalement porter le livre qui est finalement paru sous le titre Mars Dalloway, que j’ai beaucoup aimé lire)
L’adaptation de ce livre en film
Les héritiers
Lampedusa Le guépard thématise le temps cyclique
Lispector la Brésilienne
Margaret Drabble (moi j’avais lu à la sortie de sa traduction en France La sorcière d’Exmoor)
Eva Figes La boucle mais aussi Lumière
Mo j’avai slu Lumière sans trop de passion à vrai dire si un extrait :
« Dès qu’elle entendit le chant des oiseaux et avant même d’ouvrir les yeux, elle sut que cette nouvelle journée comportait quelque chose de capital » Bon c’est kitsch… mais je fonctionne comme ca
Laurent Sagalovitsch La canne de Virginia
Nancy huston
Alors là sans moi
Milovanoff
Er là aussi
Bibliographie, sommaire j’en conviens
Virginia Woolf, Orlando
Et Mrs dalloway et feuilletage de une chambre à soi
« Virginia Woolf par elle-même », Monique Nathan, Seghers (écrivains de toujours)
Virginia Woolf ou l’aventure de l’intérieur , Hermione Lee, Autrement.
Le dossier dans « Magazine littéraire » de n°426 de mars 2004
Et en lecture
Qui a peur de Virginia Woolf, la pièce de Adward Albee