Différenciation, et chronologie d'après ce que je comprends, entre romans psychologique (Dostoïevski) et de situation (Kafka)
A en croire Roger Grenier, le fait divers lui-même, illustrant le paradoxe d'Oscar Wilde, se répartit entre ces deux genres. Mais, dans la vie comme dans la littérature, ceux de Dostoïevski, paraît-il, se font rares.
Dostoïevski est instigateur du monologue intérieur en littérature.
Pourtant d'autres sources en attribuent la paternité à Dujardin dont je suis en train d'explorer l'œuvre.
Mais ce qui me semble s'embrouiller c'est entre monologue intérieur et roman moderne (Woolf par ailleurs en serait – alors pourquoi pouvait-on affirmer sa modernité ?!)
Immédiateté de la pensée du narrateur
Moi si je m'en remets à ma lecture de Roman français contemporain
p.23
Dujardin
Les premières phrases sont impressionnantes.
L'édition que j'ai entre les mains comporte en annexe des textes dont le style est directement inspiré de lui… parmi ceux-ci
Des Forêts Le Bavard
Joyce
Paludes
Joyce et Woolf, De Forêts et Paludes comme romans modernes selon Thierry Guichard dans Roman contemporain français. On tourne autour des choses importantes, là.
Woolf, Vagues - c'est une succession de glissement d'un monologue intérieur à l'autre. Mais, il en est des traces aussi même si ce n'est pas la forme effective dans Orlando (quand je parle de métonymie… on passe des pensées de Orlando sur la reine via la vision de sa main aux pensées de la reine via la vision qu'elle a de sa tête – mais ce n'est pas du discours direct)
Huston, monologue intérieur
Dans l'essai qui donne le nom au recueil L'Ere du soupçon (et hérité de la formule de Stendhal « Le génie du soupçon est venu au monde »), elle revient sur ce qu'on jugeait comme roman
« celui où l'on voir agir et vivre des personnages » avec l'obligation pour l'écrivain de croire en ses personnages inventés…
Plus loin elle formule ceci :
[Le personnage de roman] a, peu à peu, tout perdu : ses ancêtres, sa maison soigneusement bâtie, bourrée de la cave au grenier d'objets de toute espèce, jusqu'aux plus menues colifichets… »
Et là moi je pense à un livre qui débute sur quelque chose comme ca… Une maison grande bourrée d'objets de tout genre… mais vraiment à rabord… et au fur et à mesure que se lient et délient les histoires des personnages, on comprend comme cette image d'ouverture était une métaphore…. Le livre en question ?! Les frères Holt, si je me souviens bien.
Elle nous dit l'émergence du « je » anonyme qui est tout et qui n'est rien et qui n'est le plus souvent qu'un reflet de l'auteur lui-même. Un « je » qui a usurpé le rôle du héros principal et occupe la place d'honneur.
Elle dit que ce « je » qui peut sembler égocentré et juvénile n'est pourtant pas une régression.
Ce qui nous amène à la définition du nouveau roman