POWERS, Tim

Poker d'âmes 

Le livre

  Vous voyez sur la couverture un personnage comme "de pierre" et au crâne ouvert d'où sort un valet de coeur d'un jeu de cartes classique, le portrait de Lahire le compagnon d'arme de Jeanne d'arc, et un filet de sang envahissant l'orbite occulaire droit et continue de couler sur sa joue. 

Le pitch          

          L'une de ces fictions, oscillant entre l'occulte et le science fiction, dotn il est dure de faire un résumé sans révéler des éléments de fiction qu'on a plaisir à découvrir en lisant.

       C'est l'histoire de ce personnage à l'oeil ensanglanté, personnage qui reçut une carte à l'oeil, petit, alors que sa mère tentait (visiblement vainement) de soustraire à l'influence de son père... et des cartes. Ces cartes devant lesquelles il ne faut pas parler. Vous voulez savoir pourquoi ?

L auteur

        Tim Powers est un auteur américain, dont je sais qu'il fut maintes fosi primé. souvent il réutilise des personnages historiques et introduit des éléments fantastiques. Son ouvrage le plus connu est "les voies d'anubis" et effectivement qui n'en a pas entendu parler. Poker d'âmes est un premier volet d'une "trilogie" intitulée "Fault lines".

Mes modestes remarques

        Dès les premières pages, que dis-je, dès les premières lignes, nous voilà plongés dans l'évocation des cartes :

Des cartes de tarot genre en premier sont citées la Lune, le fou.

Ceci place donc directement l'histoire dans l'univers des cartes. Plutôt celles du tarot, qui apparaissent au XVIIIe avec, par exemple pour le tarot de Marseille, non pas les couleurs mais des batons, epées, ecus et ciboires ( je le sais grâce à Italo Calvino  -cf. plus bas) comme dans les premiers jeux de cartes classiques apparus en Italie (influence venue d'Orient comme pour le papier et l'imprimerie !). Ce n'est pas évidemment pas anodin quand on sait que le tarot est devenu le "médium" des arts divinatoires...

         Plus anecdotique a priori  mais faisant mon délice le personnage divinatoire s'appelle Ozzie en référence assumée à Oz le pays du magicien ... parce qu'il déclarait y habiter car il ne faut rien dire décisif devant les cartes.

A lire aussi  -

Italo Calvino                                Zelazny

Le Chateau des destins            Le cycle des Neuf Princes d'Ambre

croisés                                        une fraterie de prince et princesses qui

où des voyageurs                       qui se disputent la suprématie et le pouvoir

rendus muets        se                  via des cartes qui leur octroie des

racontent leurs aventures          pouvoirs d'action ou de déplacements

en alignant et croisant                entre différents niveaux d'univers

des cartes d'un jeu de tarot

de Marseille     

       lu

Harding  Les foudroyés

Sacker Modach -

Denis Johnson Personne bouge

droit d'aslie Grenlin, Bd publiée aux édiion "les ronds dans l'O"

Vu

la saison 3 de "damages"

des filsm sur les rois et reines de l'angleterre

les perles de la couronne

 de Guitry en 1937

Elisabeth, l'age d'or  film de 2007 de kapur

Virgin Queen

En lecture

Sciascia le jour de la chouette

Elkin Sale type

Sallis Le papillon de nuit

Paola

Sackville-West, Vita

Le livre

       J'ai la version livre de poche, la première étant "signé" autrement.

         Le pitch          

            Pastorale, c'est le qualificatif qui me vient. Et pourtant c'est un drame une tragédie, un déluge...  Cette pluie qui ne cesse de se déchaîner pourrait être... non "est" un signe pour le lecteur.   

             L'histoire ... le narrateur rejoint le reste de la petite famille pour l'enterrement de l'oncle. Lieu et moment privilégiés pour l'explosion des tensions familiales, des non dits, des sentiements rentrés.

L auteur

       Vita Sackville-West est née d'une famille aristoratique. En complément d'un mariage conventionnel, cette femme de lettres entretint des relations notamment avec Virgiania Woolf, dont on dit qu'elle s'inspira de cette Vita libertaire pour Orlando

Mes modestes remarques

        Malgré certaines... "facilités" non c'est usurupé mettons lenteur... l 'ambiance me rapppelle un peu Thomas Mann

              Et malgré le prétexte qui semble bien bateau, plane sur cette histoire cette figure de Paola, femme fatale et charismatique... que j'ai trouvé presque cinématographique. On se représetne bien une de ces actrices des années 50. Un second personnage féminin, Rachel, est plus fade, pas seulement à cause du personnage de Paola qui ddomine mais juste parce que ce personnage, qui est pourtant porteur, qui aurait un potentiel dramatique, manque d'un quelque chose pour que ça marche.

Le narrateur, en revanche, bien qu'un peu trop féminin pour moi a une réelle "personnalité".

Les extraits

        "Le simple fait d'être parents fait que nous avons certains traits de caractère en commun. Nos proches connaissent donc nos points faibles : ils ont les mêmes ; ce que nous souhaiterions dissimuler leur est visible..."

" Elle s'était habillée pour la soirée, un fourreau noir soyeux, aux longues manches moyenâgeuses, avançant en pointe sur les mains. Habillée n'était d'ailleurs pas le mot juste? On avait plutôt l'impression - une qualité rare chez les femmes - que ses vêtements avaient été conçus sur elle, qu'ils l'avaient enveloppée naturellement, selon son humeur du jour, qu'ils avaient grandi avec elle, qu'ils étaient - je cherchais le mot - nés sur elle."

  en lecture

Poker d'âmes de Tim Powers

en visionnage

NCIS - saisons 3 et 4

Bored to death

Damages

en préparation

l'exposition "morceaux exquis"

"filmer la musique" installation à la Gaïté lyrique

l'exposition Kubrick

La connaissance de la douleur

  Carlo Emilio GADDA

   Le livre

       Je le lis en poche. Je trouve bien une autre édition, chez Seuil en grand format. Vous voyez peut-être couvertures blanches avec liserai extérieur vert... Bref, Seuil j'y reviendrai (en dehors du groupe) comme Maison d'édition parce qu'on ne peut en ce moment échapper au défenseur, à la caution intellectuelle de François-Marie Banier, Monsieur Roberts, éditeur et ami dudit (dont on pouvait lire le portrait dans la souvent délicieuse dernière page de Libération et qu'on a pu entendre sur France inter et qui est notamment bien servi par Christophe Donner). Bref, la version que je pioche en fait dans une poche de sac à dos qui n'est pas la mienne, est affublée d'une illustration de couverture qui à la fois illustre bien et à la fois me semble desservir le livres, l'oeuvre, l'aplatissant, la rendant ennuyeuse avant l'ouverture.

         Le pitch          

        Une veuve, et son fils colérique et sédentaire, le médecin... non vraiment il n'y a pas d'histoire linéaire dicible, ou ce n'est pas l'intérêt.

      L auteur

       Gadda, auteur italien né en 1893 - mort en 1973. Peut-être que vous avez croisé son oeuvre plus connue  L’Affreux Pastis de la rue des Merles, trad. de Louis Bonalumi, Préface Franaçois Wahl

Très connu et très cité. Que je relirai cet été, dans le cadre de mon désormais décennal plan "lisons joyeusement les classiques l'été". Peut-être au même titre que d'autres oeuvres du même auteur. Moi, d'après mes fiches de lecture j'ai déjà lu  LA mécanique, Les Colères du capitaine en congé libérable.

Mes modestes remarques

        Un style fait pour votre serviteur, donc si vous partagez quelques uns de ses enthousiasmes, fait pour vous !

         Des phrases descriptives (parfois trop) mais toujours haletantes. J'ai envie pour évoquer basiquement les thématiques d'évoquer L'arrache-coeur de Vian ou Sender  Le roi et la reine (disponible chez Attila), un milieu rural comme décor avec quleques éléments de ....

Mais derrière ça : le lieu comme la langue sont un mix, mettons une invention pour être plus clair et plus lapidaire. Le Madragal et le Paragal mélangent l'Amérique du Sud (pas besoin de décodeur) et l'Italie qui transpire tellement dans ce récit.

             Le plus notable, pour votre serviteur évidemment, dans le style de Gadda c'est son utilisation des deux points et de l'énumération. Si j'ai pas trop mal compris, il se sert des deux points de façon efficiente mais aussi comme élément rythmique. Les phrases (surtout en fin de paragraphe ou d'unité de sens) sont diviésées en deux ou trois par ces fameux deux points inférant une relation de cause à effet souvent,  introduisants une énumération le plus souvent en fin de phrase. Mais en gros hiérarchisant toujours le propos, de façon à nous tenir en éveil.

        Une ironie incourtournable, bien souvent je lis des "critiques littéraires qui parlent d'une écriture ironique, ou avec une dose d'ironie, je n'avais pas trop compris avant. Ca y est j'ai compris ! (cf. les extraits ci-après).

            Mais surtout, avant tout, une magnifique langue, variée, pas compassée mais juste exigente et exacte. Merci au traducteur !!!

Les extraits

        P.55 "Sur l'ormeau sans ombre, une cigale craquetait à perdre haleine, à la rencontre de midi, dilatant l'interminable clarté estivale."

        p. 56 ""Faut s'accrocher" lui disaient-ils et d'ajouter : " défendre son biftek !" Lui n'avait nul génie pour s'accrocher ou pour défendre son biftek, exercices dans lesquels il se révélait aussi adroit q'un phoque à faire frire des tortellini."

         "Le bavardage n'avait pas l"heur de coaguler"

          etc...

donc si vous avez bien lu, voir aussi

Vian  L'arrache coeur                         Sender Le roi et la reine        Salinger

  ENARD, Mathias

Bréviaire des artificiers

Verticales (et folio)

Le livre   

            Un beau livre Verticales avec une belle bombe, mèche incandescante mais encore loin de la poudre, et une couverure de poche figurant, elle, l'explosion. Est-ce à dire, entre temps, le livre et / ou l'auteur ont explosé je veux positivement, le succès quoi ?! 

Le pitch          

       Ce livre est exactement ce que le titre annonce : un bréviaire à l'usage des apprentis terroristes !  DIx leçons et un message pour l'humanité. Il s'agit de leçons donné par un maître à un élève qui est en fait son esclave ! 

L auteur 

       Mathias Enard ! Quel talent ! MAthias Enard c'est Zone  chez Actes Sud, ce gros pavet qu'on est si fiers d'avoir creusé, c'est Parlez-leur, dont j'ai déjà parlé... Mathias Enard, c'est de l'érudition et de l'humour. Il est également traducteur (chez VErticales) et participe à ce gigantesque coffre aux trésors de Groupe Inculte, dont je vous ai déjà entretenu. 

Mes modestes remarques

       Je ne vais pas me fendre d'une critique, que je n'ai jamais fait, que je ne sais pas faire, qui n'est pas mon propos. Je vais juste dire que c'est impertinent, extrêment subtile et drôle. Bourré de références historiques ou littéraires tellement que je ne sais pas si je n'ai pas juste saisi un tiers mais, sans facilité,  quelle rigolade !

       Les illustrations de Pierre Marquès, que je ne connais pas mais à qui je tire mon chapeau sont extremement bien amenées. On sent le truc pensé ensemble...

En lecture

TOujours Ignacio Taïbo II et Roque Dalton, deux révolutionnaires c'est amusant

Martinet un petit opus dont j'ai hâte de vous parler !

En écoute

Mogwai

En préparation

ben pour de main matin le dernier film des frères coen !!!!!!

          Un 17 février ... en 2008, je faisais un post sur un artiste vu par le hasard de ma fée marraine dans une galerie de Templon. J'avais acheté le catalogue et écrit ceci. Garouste, le peintre. Celui qui avait interprété le retable d'Issenheim.

Et me voilà 3 ans plus tard devant l'écran pour évoquer Garouste, l'écrivain.

         J'ai donc été entendre au Théâtre du Rond Point (pour les non Parisiens, le théâtre au Rond Point des Champs Elysées, dirigé par Jean Michel Ribes - pour les auditeurs de France Inter, Paoli y va faire son émission d'analyse de l'actualité "3D") pour les soirées dites Monstres. Un monstre du théâtre lit un texte dit monstrueux.

         Ce soir là, Weber lit Garouste L'intranquille, un livre qui vient de paraître.

Chose étrange, j'avais ressorti à l'occasion le catalogue d'exposition le matin et j'avais lu à SuperPanda le commentaire long et très écrit sur un de ses gigantesque tableau qui m'avait tapé dans l'oeil... Et cette scène est sinon fondatrice ou destruuctrice, sinon noeuudale de toutes les façons l'ouverture aussi du récit de l'Intranquille ; une scène qui eut lieu vraiment dans son enfance entre sa mère et son père, une scène de violence... psychologique finalement. 

          Le programme des lectures monstres est sur le site du théâtre, juste ici. Moi j'irai voir Jacques Bonnafé.

En lecture

Pécherot "l'homme  la carabine" - je l'ai lu ce matin dans le rer, j'en parlerai peut-être

TEULE oui oui le porochain !!! Charly 9  sur Charles IX. Il s'ouvre sur une scène longue et finement écrite où Catherine de Médicis et 5 autres parmi lesquels celui que Catherine de Médicis appelle Mes Chers Yeux - Henri son fils préféré adoré - traaillent à convaincre le Roi d ordonner le massacre des huguenots... un délice !!!

Vacances d'été chez LaureLi (la collection de LaureLimongi chez Leo Scheer)

Carey le prochain à paraître chez Bourgeois

En préparation

"Discours du Roi" au cinéma

Peut-être un cours de cinéma vendredi soir au Forum des images

En écoute du jazz avec SuperPanda et le dernier album de The Go ! Team qui seront en concert le 25 mars à Paris.